La lutte contre la pauvreté et son corolaire l’ignorance sont devenues les priorités des Etats africains depuis plus de 2 décennies. De plus en plus, ces deux phénomènes, qui touchent les couches les plus vulnérables, se font ressentir au niveau des enfants et jeunes et surtout au niveau des jeunes filles.
A cela est venu s’ajouter la non application du droit à l’éducation, de la politique de l’Etat en matière d’éducation, le droit de fréquenter l’école jusqu’à 16ans et l’absence de politique de prise en charge des jeunes exclus du système scolaire ou ne l’ayant jamais fréquenté et qui veulent faire de la formation professionnelle. Ces jeunes, s’ils ont de la chance, sont placés dans des ateliers où les conditions d’apprentissage sont des plus précaires avec tout ce que cela comporte comme désorganisation, absence de plan de formation et de carrière et de matériels adaptés le plus souvent aux exigences du moment et où toutes les formes d’abus existent, sinon ils sont laissés à eux même et sont les proies à toutes les tentations.
Une des conséquences de tout cela est que prés de 85% des jeunes qui aspirent à une formation professionnelle sont laissées en rade avec une majorité de filles du fait de leurs niveaux scolaires (source ANSD 2013). Parmi celles-ci les plus en vue sont les jeunes filles mères et ou oisives appartenant à des familles modestes et qui de surcroit sont déscolarisées ou non scolarisées ou même exclues du système scolaire.
Une bonne partie de ces jeunes, composée de filles, est confinées dans les tâches domestiques et reste à la charge de leurs parents ou de maris.Elles n’ont donc aucun espoir de pouvoir subvenir correctement à leurs besoins et de sortir de leurs situations de pauvreté ou de dépendance. Si de plus elles sont jeunes filles mères cela devient plus difficile pour elles et même pour leurs enfants.
Une formation professionnelle de qualité reste leur seule possibilité de s’en sortir au risque de virer carrément vers la prostitution ou autres activités illicites si ce n’est la pauvreté à vie.C’est ce à quoi Pencum Leona/HLM s’attelle depuis plus de 10 ans à travers la mise en place d’un centre de formation professionnelle ouvert à tous quel que soit le niveau scolaire ou la classe sociale. Ainsi les jeunes filles sont formées dans ce cadre et mises sur le marché du travail par le truchement de programmes d’insertion basés sur l’ouverture de salons de couture ou de coiffure ou l’intégration d’une structure existante.
Il bénéficie d’un financement du CNDREAO pour la formation professionnelle de 101 jeunes filles en couture, coiffure et transformation de fruits et légumes.
La communication du CNDREAO