Pour cette première année du Programme TOP-EDUQ, le Réseau des Organisations pour le Développement de l’Education au Burkina, le RODEB, a mené des actions non négligeables dans le domaine de l’Education Non Formelle. Grâce à l’Appui du RODEB, l’organisation membre, l’Association Pag la Biig Yidgri (APBY) a pu lancer son projet d’appui à la prise en charge de cent (100) nourrissons de femmes apprenantes dans cinq (05) centres permanents d’alphabétisation et de formation.
Lutter contre l’obscurantisme, tel est le cheval de bataille de l’APBY. Elle intervient dans le domaine de l’Education Non Formelle au Bam. Engagée depuis 20 ans elle gère au moins 30 centres permanents d’alphabétisation et d’éducation non formelle dans plusieurs communes dans la province du Bam. Le projet d’appui à la prise en charge de cent (100) nourrissons de femmes apprenantes dans cinq (05) centres permanents d’alphabétisation et de formation vient s’ajouter aux nombreux autres qu’elle a pu mener dans cette localité.
Ouédraogo Isidore, Coordonnateur d’APBY à Kongoussi « Au moins 150 femmes accèdent au programme annuel d’alphabétisation conduit par notre association, Organisation membre du RODEB. Ce programme est conduit dans cinq centres Bargo, Dougré, Zimtanga, Yaltenga et Kongoussi qui ont tous installés dans la province du Bam. Les apprenantes ayant des nourrissons rencontrent des difficultés liées à la garde de leurs enfants, d’où le lancement de ce projet avec l’appui du RODEB ».
Cependant l’évaluation annuelle du programme a révélé la problématique de la prise en charge des enfants ou nourrissons qui entachent la bonne marche de l’apprentissage. Ce projet entend donc mettre en place des unités dans les centres d’alphabétisation pour la prise en charge des nourrissons, à travers une alimentation en bouillie enrichie afin de permettre à leurs mères de bien suivre les séances d’alphabétisation. A travers le programme Tous Pour Une Education de Qualité, (TOP-EDUQ), la réalisation de cette activité arrive donc à point nommé pour soulager les femmes de ces différents centres d’alphabétisation.
Irruption dans quelques classes d’alphabétisation de formation de l’association Pag la Biig Yidgri
En ce matin du 4 mars 2017, il est presque 8h lorsque que la délégation du RODEB accompagnée de l’équipe d’APBY foule le sol du village de Bargo à kongoussi dans le Bam. Sous ce soleil qui monte peu à peu, l’on remarque quelques personnes âgées à chaque tournant entamé, chacun levant la main vers le ciel en guise de salutations. Puis aux alentours d’une salle, des enfants en bas âges s’y amusent. Certains font des mouvements de ce qu’on peut appeler « leur nid d’attraction » à ladite salle.
En faisant irruption dans celle-ci, ce sont des femmes qui y sont assises. Certaines sont installées avec des nourrissons au sein, d’autres en ont dans les bras essayant de les calmer afin que ceux-ci arrêtent de pleurer : Nous sommes dans le centre d’alphabétisation du groupement féminin Nabonswendé de Bargo. Après un rapide décompte, 17 femmes y sont installées avec 17 nourrissons.
Concilier la prise en charge de leurs enfants ou de leurs nourrissons, et l’exigence requise en matière d’alphabétisation, telle est le but poursuivi par l’Association Paag la Biig Yidgri ( APBY) à travers son projet d’appui à la prise en charge de cent (100) nourrissons de femmes apprenantes dans cinq (05) centres permanents d’alphabétisation et de formation. Ce projet a été retenu lors des FAIP-N lancé par le RODEB en Octobre dernier.
La présence des nourrissons entrave au bon apprentissage
Le programme alpha est d’un grand apport dans sa vie quotidienne.
« Maintenant, quand j’arrive quelque part, je peux composer le numéro d’une personne dans mon téléphone sans demander de l’aide à qui que ce soit et je peux également compter mes recettes, les quantités de mes récoltes.» affirme Amnata Ouédraogo. Amnata Ouédraogo n’a pas manqué de souligner que la gestion des nourrissons leur permettra d’être plus à l’écoute des apprentissages afin de pouvoir en bénéficier pleinement dans leur vie quotidienne.
Même son de cloche dans le centre d’alphabétisation des femmes à Zimtanga
A quelques kilomètres de Bargo, se trouve un autre centre d’alphabétisation : celle de Zimtanga. Les mêmes réalités y sont légion. 19 apprenantes avec 25 nourrissons dans la salle de cours, telles est la composition de cette classe d’étude. Dalkina Ouédraogo affirme avoir des compétences dans l’élevage, la gestion de son champ de maraicher-culture, la gestion de ses revenus, et ce, grâce au programme Alpha. Selon elle, une gestion des nourrissons ne fera qu’amplifier leurs compétences car elles pourront être plus attentives à l’apprentissage.
La Communication du RODEB