Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/clients/3654753821518e5638e798928283df6e/web/wp-content/plugins/convertplug/framework/class-cp-geolocation-target.php on line 209
Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/clients/3654753821518e5638e798928283df6e/web/wp-content/plugins/convertplug/framework/class-cp-geolocation-target.php on line 209
Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/clients/3654753821518e5638e798928283df6e/web/wp-content/plugins/convertplug/framework/class-cp-geolocation-target.php on line 209
Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/clients/3654753821518e5638e798928283df6e/web/wp-content/plugins/convertplug/framework/class-cp-geolocation-target.php on line 209
Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/clients/3654753821518e5638e798928283df6e/web/wp-content/plugins/convertplug/framework/class-cp-geolocation-target.php on line 209
Solidarité Laïque et ses partenaires Ouest Africains (Burkina, Mali, Niger, Sénégal, Côte d’Ivoire, Bénin) ont pris part à une rencontre qui s’est tenue du 23 au 26 Octobre 2017 à Dakar sur la marchandisation et la privatisation de l’éducation. A peu près cent (100) organisations et représentants étatiques de 26 pays francophones mettent leurs forces ensemble avec pour objectif la préservation du droit à une éducation gratuite et de qualité pour toutes et tous.
« L’éducation de qualité est un droit et que l’heure est à l’étape cruciale de la mobilisation », a affirmé le président du conseil d’administration de la Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l’Education Publique (COSYDEP), l’un des participants très actif à cette rencontre. Celle-ci s’inscrit dans un contexte d’une croissance sans précédent des prestataires d’enseignement privés dans les pays en développement au cours des 15 dernières années, parfois avec le soutien des États et organismes donateurs, suscitant de multiples préoccupations relatives aux droits de l’Homme.
En rappel, Le 22 juin à Genève, les Etats ont adopté une résolution qui confirme l’urgence de réglementer l’éducation privée et de répondre aux impacts négatifs de la marchandisation de l’éducation. Plusieurs experts parmi elle, Fatimata Bâ Diallo conseillère politique en éducation à la confémen, a souligné la responsabilité des Etats à trouver des financements durables mais aussi à élaborer des chartes de bonne gouvernance du système pour assurer la transparence.
Ainsi donc, la marchandisation de l’éducation se vit de manière différente selon les pays. En effet, au Burkina Faso depuis la reconstitution de la Haute-Volta en 1947, l’enseignement privé s’est étoffé, prenant des proportions importantes à l’échelle du territoire. Mais malheureusement, force est de constater que la plupart du temps, les fondateurs des écoles primaires n’ont aucune notion des principes élémentaires de l’éducation. Cela n’est pas sans conséquences car voici le constat auquel l’on fait face dans le paysage éducatif à certains endroits, sont: Prolifération d’écoles non reconnues ; Salaire très bas des enseignants des écoles privées ; Frais de scolarités exorbitants ; Enseignants non qualifiés ; Cadres de travail précaires ; Non-respect des programmes d’enseignement.
De nos jours, les écoles privées connaissent un boom très particulier au Burkina Faso. Selon les statistiques, le Burkina disposait en 2012, 11545 écoles primaires dont 2279 privées. Les chiffres ont évolué depuis lors. En effet, aujourd’hui au niveau de l’enseignement préscolaire privé, sur un ensemble de 1000 centres d’éveil et d’éducation préscolaire, la proportion des écoles préscolaires privées représente 85% au Burkina. Quant au primaire, la proportion des écoles primaires privées est de 29% sur le plan national. Dans la zone de Ouagadougou, région du Centre, la proportion des écoles primaires privées représente 63% de l’ensemble des écoles primaires. Au niveau du post primaire et secondaire, sur environ 3000 établissements post primaires et secondaires, la proportion du privé représente 37% de l’ensemble des établissements post primaires et secondaires.
La problématique des établissements non reconnus est une préoccupation majeure au niveau du Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA). Chaque année, une commission siège et statue sur les dossiers des promoteurs qui veulent ouvrir des écoles. A l’issue du travail de la commission, la liste de tous les établissements reconnus est transmise au niveau déconcentré et dans toutes les structures du MENA. En 2015, le MENA a recensé 110 écoles non reconnues dans la ville de Ouagadougou. Parmi ces 110 écoles, 13 présentaient des dangers graves aussi bien pour les apprenants que pour les enseignants. Les promoteurs de ces écoles ont été interpellés et le MENA a procédé à la fermeture des 13 écoles.
C’est pourquoi les RODEB par son rôle de « contrôle citoyen » ne peut rester de marbre, mais entend, dans la deuxième année de TOP EUDUQ, mettre en œuvre des actions dans le domaine afin d’interpeller les pouvoirs publics sur la question.
Une privatisation de l’éducation bien présente au pays de la Teranga!
Si au Burkina, la société civile et le Ministère en charge de l’éducation pour une éducation de qualité pour tous, au Sénégal , l’Article 21 de la constitution consacre que « L’Etat et les collectivités publiques créent les conditions préalables et les institutions publiques qui garantissent l’éducation des enfants. Ainsi, avant les indépendances, l’école privée, en dehors du confessionnel, avait-elle pour principale vocation, la récupération des enfants exclus de l’école publique. D’où le vocable « d’école poubelle »
Après les indépendances, l’Etat, conscient de ses limites quant à la scolarisation universelle, trouve dans le développement de l’école privée, une stratégie de généralisation de la scolarisation. Dans cette dynamique, la Loi 94.- 82 portant statut des établissements d’enseignement privés est adopté en 1982.
Plus tard, les grèves cycliques et l’augmentation des frais liés au transport et à l’éducation des enfants finissent de faire de l’école privée une alternative attrayante aux yeux de certains parents, en particulier des nantis. Le privé commence alors à se développer et à générer des revenus substantiels, favorisant l’irruption dans le champ de l’éducation de promoteurs dont le principal souci consiste à engranger le maximum de bénéfices pécuniaires. Naissent alors des offres d’éducation certes de qualité, mais si onéreuses que l’accès reste strictement réservé aux enfants issus de familles riches.
Cette tendance provoque au niveau de l’opinion, une certaine dévalorisation de l’offre publique d’éducation qui semble aujourd’hui être l’apanage de ceux qui ne peuvent aller ailleurs. Conscient de cet état de fait, l’Etat, à travers le Programme d’Amélioration de la Qualité, de la Transparence et de l’Equité (PAQUET /EF 2013-2025) cherche, entre autres à inverser cette tendance.
La Société Civile n’est pas en reste. Cependant force est de reconnaitre que la principale solution réside dans l’amélioration significative de l’offre publique d’éducation afin de garantir une éducation de qualité pour tous e toutes!.