L’éducation non formelle est une thématique qui a été identifiée par les acteurs éducatifs de l’ancien Programme de Développement des Réseaux de l’Education en Afrique de l’Ouest (PRODERE-AO) comme étant un levier pour le développement et la réalisation des objectifs de l’éducation pour toutes et tous.

Pour comprendre cette thématique il faut avant tout la distinguer de l’éducation formelle et de l’éducation informelle. En effet, et selon l’UNESCO, on distingue :

  • L’éducation formelle: c’est-à-dire le système éducatif hiérarchisé et chronologique allant de l’école primaire aux institutions universitaires.
  • L’éducation informelle: c’est le processus par lequel chacun acquiert les attitudes, les valeurs, les savoir-faire et les connaissances à travers l’expérience quotidienne en famille, avec des amis ou des camarades, à partir des médias ou d’autres éléments qui font partie de son environnement.
  • L’éducation non-formelle: c’est-à-dire une activité éducative organisée en dehors du système officiel, orientée vers un segment particulier de la population et poursuivant des objectifs éducatifs bien définis.

L’éducation qui ne se déroule pas dans le cadre des systèmes éducatifs classiques participe, comme l’éducation formelle, à la dignité humaine, à l’émancipation, à l’épanouissement et à l’insertion des personnes dans la société. Quand on participe à des activités qu’on ne pratique ni dans le cadre familial ni dans le cadre scolaire, on se construit, on se découvre en tant que personne. On découvre aussi l’espace des habiletés, artistiques ou autres, par lesquelles on peut entreprendre, concrétiser des choses et développer ses capacités. Enfin, dans le cadre de ses activités, on apprend à écouter, à prendre la parole, à participer et, au final, à vivre ensemble. Quant aux approches pédagogiques, elles associent un aspect ludique, une forte implication personnelle et un jeu permanent entre l’individuel et le collectif : l’enfant est tantôt dans un apprentissage personnel parce qu’il a besoin d’appréhender quelque chose par le tâtonnement et, à d’autres moments, il est dans des dynamiques collectives où le groupe devient support de l’apprentissage.

Mais force est de constater que bien souvent, dans les pays ouest-africains, l’éducation  est souvent négligée par les pouvoirs publics. Ainsi, le cadre formel ne prend pas en charge l’éducation de tous les mineurs et jeunes, ni même que les activités de loisirs telles que celle permettant l’accès au sport et à la culture.

Les réseaux ont ainsi menés diverses activités dans ce domaine, en travaillent autour de différentes axes majeurs. :

  • les conditions de l’engagement des jeunes, pour armer davantage les mouvements de jeunesse populaire.
  • l’éducation à la citoyenneté. Dans l’éducation à la citoyenneté, deux éléments s’enrichissent l’un et l’autre : une formation à la civilité, et une éducation à vivre les relations interpersonnelles dans la vie quotidienne. Parler de l’éducation à la citoyenneté c’est parler de respect des autres, de politesse, de liberté individuelle, de respect de l’environnement, …
  • le plaidoyer pour un engagement politique sur les questions de l’Education Non formelle et de l’engagement des jeunes.
  • L’éducation à l’environnement
  • La sécurité routière. Un projet inédit de création de clubs dans des écoles a été réalisé dans les cinq pays du programme. L’objectif à terme est d’amener les autorités politiques et les responsables de l’école d’adopter les pratiques qui auront fait leurs preuves, de les mettre à l’échelle afin que la sécurité routière devienne une priorité éducative.
  • Les critères d’accueil des mineurs et des jeunes. Un séminaire a été organisé avec la participation des ministères de la jeunesse des pays membres.

Aujourd’hui, les acteurs de la thématique éducation non formelle ont initié un gros chantier, celui de la construction, avec les pouvoirs publics, d’un référentiel, démarche normative pour la qualité des formations que reçoivent les animateurs de nos associations.

Actualités sur la thématique

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Pour cette première année du Programme TOP-EDUQ, le Réseau des Organisations pour le Développement de l’Education au Burkina, le RODEB, a mené des actions non négligeables dans le domaine de l’Education Non Formelle. Grâce à l’Appui du RODEB, l’organisation membre, l’Association Pag la Biig Yidgri (APBY) a pu lancer son projet d’appui à la prise…

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