HISTORIQUE DU PROGRAMME


Le programme « Toutes et Tous pour une Éducation de Qualité pour tous– TOP EDUQ » appuyé par l’Agence Française de Développement (AFD) avec Solidarité Laïque comme chef de file, est une suite du Programme de Développement des Réseaux pour l’Education en Afrique de l’Ouest (PRODERE-AO) qui a débuté en 2005. Ce programme visait à structurer, institutionnaliser et renforcer la mise en place des réseaux d’influence des politiques sur l’éducation en Afrique de l’Ouest (Benin, Burkina, mali, Niger, Sénégal) et France, afin d’être force de propositions efficaces dans le but de contribuer concrètement aux politiques éducatives nationales. Réalisé en trois phases, il s’est achevé en 2016.

Sa spécificité est de rassembler des acteurs et des organisations de nature, de taille, de type et de nationalité différents : mouvements d’éducation populaire, aide social, organisations de femmes, organisations de jeunes, syndicats enseignants, associations de parents d’élèves, etc. En lien avec les enjeux éducatifs et les réalités du terrain, ils échangent et construisent ensemble.

Les phases précédentes ont permis jusqu’à présent la mise en place d’un cadre de travail original : la concertation multi-acteurs sous-tend que les actions, les compétences et spécificités de chaque organisation sont valorisées ; étapes intermédiaires et indispensables pour une réelle influence. Le programme s’inscrit dans la continuité des actions et ambitions collectives, conformément à une volonté explicite des membres de se positionner dans le long terme.

Pour cela, depuis 2005 le programme a soutenu 263 micro-projets et 135 activités thématiques initiés par les organisations de la société civile locales; il a renforcé les capacités opérationnelles et stratégiques des organisations membres par la formation, l’accompagnement, la mise en réseau, l’échange de pratiques et la capitalisation; et il a structuré 5 réseaux nationaux qui aujourd’hui, sont plus reconnus, plus visibles et en mesure d’être force de propositions concrètes pour l’éducation.

PHASE 2016-2018


Pour sa phase 2016-2018, le Programme regroupe les réseaux nationaux du Bénin, du Burkina Faso, du Sénégal et de la France.

Les trois objectifs principaux de TOP-EDUQ sont les suivants :

  • Améliorer les systèmes éducatifs : les acteurs de la société civile travaillent ensemble pour améliorer la qualité de l’éducation en Afrique de l’Ouest. Ils souhaitent participer à la réalisation des Objectifs du Développement Durable et plus spécifiquement l’ODD 4). Des microprojets pour contribuer à la réalisation de l’éducation pour tous : chaque année, plusieurs projets socio-éducatifs, mis en œuvre par des acteurs locaux de terrain sont financés par le Programme via les Fonds d’Appui aux Initiatives Nationales (FAIPN) ou les Fonds d’Appui aux Initiatives Transnationales (FAIT), incluant au moins deux pays. Ce dispositif permet de répondre de façon adaptée aux problématiques socio-éducatives du milieu. En effet, de tailles variées, s’appuyant toujours sur les pratiques et les acteurs de terrain, ces projets ont pour vocation d’améliorer localement l’accès à l’éducation. Les projets sont sources d’innovations et alimentent les expérimentations et les réflexions des groupes thématiques. Capitalisés et additionnés les uns aux autres, ils forment une réserve de bonnes pratiques qui contribue à améliorer l’expertise des acteurs mais aussi à les légitimer auprès des pouvoirs publics.
  • Renforcer l’autonomie et les capacités d’intervention des organisations de la société civile : depuis sa création en 2005, le PRODERE AO a permis aux organisations membres de se constituer en réseaux nationaux en structurant leur gouvernance, expertise et productions pédagogiques collectives pour peser dans le débat national et agir ensemble pour l’éducation pour tous.
  • Accroître l’influence des organisations de la société civile : Le programme soutient les organisations membres pour qu’elles puissent intervenir activement dans le débat public et qu’elles contribuent, grâce à leurs expériences, aux changements des pratiques et des politiques éducatives nationales et régionales. D’ici à 2018, des réseaux structurés et autonomes d’acteurs de la société civile seront force de propositions éducatives aux côtés des pouvoirs publics.